Collectif de défense des écoles du Garros

Pour le maintien des écoles du Garros dans l’Éducation Prioritaire
Accueil > [2015] Au Garros, l'Éducation doit rester (...) > Départementales : Réponse de la liste “Bastir ! (...)
  • Article

Départementales : Réponse de la liste “Bastir ! - EELV”

mardi 17 mars 2015, par Collectif

Le Collectif "[Au Garros, l'Éducation doit rester Prioritaire->http://www.facebook.com/AuchGarrosREP]" a interpellé les candidat.e.s du canton d'Auch 3 aux élections départementales sur la situation inacceptable des écoles orphelines du Garros, en leur proposant de [répondre à quatre questions->art55]. ---- {{{Réponse de la liste “Que Podem ! -- Bastir ! - EELV”}}} Suite à votre courrier et à vos questions concernant nos propositions et nos engagements à venir pour les écoles du quartier du Garros, nous vous prions de trouver ci-dessous nos réponses. {{Question 1}} : Le 16 décembre 2014, le Ministère de la Ville retenait le quartier du Garros parmi les 200 quartiers dit "d'intérêt national", le lendemain le Ministère de l'Éducation Nationale annonçait la sortie des écoles du quartier de l'Éducation Prioritaire. Pour notre collectif, cette décision est politiquement incohérente et en contradiction avec les déclarations du Président de la République lors de sa venue en août 2013. _ {Quelle votre analyse sur la situation éducative au Garros, quartier qui serait prioritaire et où l'Éducation ne le serait plus ?} C'est une vision du monde qui relève du « grand écart ». Politiquement c'est technique et esthétique. _ Nous remarquons que le Garros est constamment en entrée et sortie de dispositifs, 1997 à 2003 un statut, changements en 2009, 2011 et 2014. Cela démontre une difficulté de classement par les administrations. _ Le fait que l'agglomération d'Auch n'ait pas le profil « convenu » des villes ou métropoles à forte urbanisation n'enlève rien à la réalité des besoins du Garros, ce qu'acte le contrat de ville. _ Le Garros souffre aussi de sa situation géographique. Les grand ensembles bénéficient habituellement d'un phénomène de porosité avec les zones qui les entourent, aux activités multiples, industrielles, commerciales, de services. Ici le Garros n'a pas la possibilité de se ressourcer dans une dynamique de proximité. Les zones rurales qui l'entourent ne sont pas porteuses d'emplois, la densité de population y est faible, le potentiel d'échange économique est réduit. _ Nous pensons, de plus, que la proximité d'une autre zone « sensible » pour l'Education Nationale, la zone rurale avec ses RPI, ses écoles de 2 classes ou moins, donne du Garros une vision troublée par les problématiques de la carte scolaire. Les réductions prévisibles du nombre de postes impactent sûrement la décision de sortie des écoles du Garros du dispositif prioritaire. _ Il est probable, aussi, que l'impossibilité « stratégique » de toucher à certaines écoles de l'agglomération manifestement en effectifs faibles ou moyens fasse des écoles du Garros une solution à moyen terme de régulation des statistiques. {{Question 2}} : Ces derniers mois, le travail de notre collectif a mis en évidence les contradictions à la fois entre les politiques de l'État sur un même territoire, mais aussi au sein de l'Éducation Nationale, pourtant aucun des représentants des services de l'État (Préfecture, Rectorat) n'a été en mesure de proposer une solution cohérente et à la hauteur des besoins de ce quartier populaire. _ {Quelles sont vos propositions qui permettraient, sur ce territoire dont vous seriez l'élu.e, de retrouver de la cohérence dans les politiques menées et de répondre aux besoins éducatifs de ce quartier ?} Le REP est une solution. Il répond au contexte : population et familles aux problématiques diverses, à la moyenne d'éducation très inférieure à la moyenne auscitaine, où le chômage est supérieur, où la proportion des familles mono-parentales est forte et la précarité financière une règle pour la majorité. Entre forte rotation et enracinement, systèmes communautaires développés autour d'une ghettoïsation des arrivants, la vision diverse des parents, de l'ascenseur social au flicage ou à la contrainte imposée, demande au personnel enseignant une mobilisation forte auprès de chaque enfant. _ Par ailleurs, la notion administrative de « non francophone », qui définit des enfants nés à l'étranger de parents non francophones, doit être corrigée. Un enfant né en France de parents qui ne maîtrisent pas la langue n'est pas francophone, il demande un travail particulier ; la communication avec les parents se trouve compliquée. _ Tout cela fait que les écoles du Garros ont besoin d'un cadre d'aide tant au niveau du temps d'enseignant que de l'accompagnement, et des classes d'échange et d'études (nature, culture, etc.). _ Le statut « d'école isolée » ou orpheline car non rattachée à un collège est un leurre. Ailleurs des solutions sont apportées pour le maintien en REP ou REP+. _ Le nouveau Cycle 3 de consolidation est une réponse directe. _ Même si, et cela assure la mixité sociale, ce qui est important, les élèves du Garros sont scolarisés dans 3 collèges, désormais le suivi qui est fait par le conseil école-collège intègre bien les éléments de lien de fait entre les écoles du Garros et collège de destination. Les écoles du Garros ne sont donc plus des écoles orphelines. _ Par ailleurs nous notons que depuis 3 ans les anciens écoliers du Garros intègrent plus naturellement le lycée du Garros. {{Question 3}} : Les actions menées par notre collectif nous ont convaincu que la Direction Académique des Services de l'Éducation Nationale (DASEN) n'était pas en mesure de maintenir les moyens des écoles du Garros sans en priver d'autres écoles Gersoises. Cette solution est refusée depuis le début par notre Collectif et c'est pourquoi nous demandons le maintien du label "Éducation Prioritaire" et la mise en œuvre de moyens liés à un budget national. Par ailleurs, les solutions trouvées pour des écoles des académies de Dijon ou d'Aix-Marseille prouvent que lorsque des situations locales particulières sont prises en compte par le gouvernement (après intervention d'élu.e.s locaux), le Ministère de l'Éducation Nationale est tout-à-fait en mesure d'apporter des réponses adéquates à ces situations locales. _ {Élu.e, quelles formes prendraient concrètement votre engagement et votre mobilisation pour obtenir une prise en compte de la situation particulière du Garros, dont vous serez la/le représentant.e, par le gouvernement et le Ministère de l'Éducation Nationale ?} Elu-e-s, nos compétences ne couvrent pas l'école primaire mais nous pouvons influencer les décisions de l'administration, par motion et aussi par action sur le terrain et par action dans la gestion des affaires publiques. Il y a toujours un niveau où l'action de la collectivité est nécessaire pour que la volonté de l'administration se concrétise (ou pas). _ De même nous pouvons revenir sur la signature de conventions avec l'éducation nationale, ou provoquer leur révision. _ Le Conseil départemental a la compétence du social. Outre une aide mieux ciblée aux familles, en partenariat avec les enseignants et les associations de parents d'élèves, nous pouvons renforcer l'aide aux écoles et démontrer aux administrations la complexité et les réelles difficultés du tissu social du Garros afin d'argumenter le statut prioritaire. {{En conclusion}} : _ {Si vous étiez élu.e , vous engagerez-vous à défendre la cause des enfants du quartier du Garros en exigeant auprès des autorités compétentes le classement des écoles du secteur en REP ?} Elu-e-s de ce canton, notre tâche est d'aider de façon égalitaire l'ensemble de la population. L'inégalité est aussi dans le vécu antérieur, toutes et tous doivent avoir l'accès pratique à ce que notre région offre à sa population. _ Les enfants du Garros sont une richesse pour l'avenir du territoire, tant dans leur diversité culturelle que dans le fort potentiel humain qu'ils apportent au Gers. Les aider c'est aider toute la population du département. Pour y parvenir ils ont besoin d'une stabilité à long terme du statut prioritaire de leurs écoles. document 55