Collectif de défense des écoles du Garros

Pour le maintien des écoles du Garros dans l’Éducation Prioritaire
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Pas de quartier pour le Garros !

mercredi 23 février 2011, par Collectif

Le quartier du Garros est un quartier populaire de la ville d'Auch, qui accueille 15 % de la population totale auscitaine et 80 % des logements HLM. Actuellement, les enfants du quartier sont accueillis sur 4 écoles : - les écoles maternelles Jean Rostand 1 et 2 (4 classes, 75 élèves chacune) ; - l’école Marianne (3 classes, 54 élèves de cycle 2) ; - l’école d’Artagnan (4 classes, 60 élèves de cycle 3). Depuis quelques années, de nombreux moyens ont été enlevés aux écoles du quartier : - suppression du poste de coordonnateur ZEP. - suppression d'un poste de "soutien langage" sur les écoles maternelles. - perte de 4 postes d’EVS (emploi de vie scolaire). - difficulté pour obtenir une décharge de direction à l’école Marianne. - non remplacement des ¾ de postes vacants sur le RASED cette année (correspondant à des temps partiels). - réduction des formations ZEP pour les enseignants d’une semaine à 2 jours puis 1 jour (permettaient réflexions sur les coopérations et liaisons entre écoles, préparation des projets communs, analyse globale des difficultés rencontrées par nos élèves). - suppression des RASED sur la ville d'Auch, qui implique une diminution du temps de présence des enseignants de RASED sur nos écoles. - suppression des moyens de remplacements qui permettaient les entretiens de fin de trimestre avec les parents à l’école d’Artagnan. Enfin et surtout, les écoles du Garros ont perdu leur label ZEP en 2009 sans que la Mairie, les enseignants et les parents d'élèves n'en soient informés. Cette décision non motivée, ne reposant sur aucune évaluation des spécificités du quartier condamne à terme le fonctionnement des écoles du Garros et hypothèque leur existence. _ Cette décision est en contradiction avec les {Contrats de réussite} renouvelés jusqu'en 2008. Signés par l'Éducation nationale, les collectivités locales, et les enseignants, les partenaires de l'école et les parents d'élèves, ces contrat garantissaient des moyens supplémentaires pour le quartier au service de la réussite de tous les élèves. Si les engagements des collectivités locales ont été tenus (maintien de petites structures, affectation de personnels municipaux permettant un bon taux d'encadrement des élèves, développement de projets d'accompagnement éducatif…), l'administration de l'Éducation nationale n'a cessé de se désengager d'un quartier pour lequel elle ne semble plus avoir ni projet ni ambition. _ Ainsi, les autorités académiques n'appliquent plus de grilles spécifiques pour l'ouverture et la fermeture des classes, et n'assure plus l'attribution de crédits pédagogiques spécifiques. La fermeture de 3 postes dans les écoles du quartier à la rentrée 2011 nie les spécificités du quartier et signifierait notamment : - 5 élèves en plus par classe en moyenne ; - un nombre d'élève par classe identique à celui des autres écoles de la ville ; - des conséquences sur le suivi, l’encadrement des élèves, l’individualisation des prises en charge ; - une remise en cause des projets pédagogiques mis en place ces dernières années (tutorat, décloisonnement, partenariats, etc.) ; - des conséquences sur l’accueil et la prise en charge des familles en raison de la disparition des décharges de direction ; - des menaces sur l'existence des écoles du quartier, la fermeture des classes en maternelle risquant de tarir le recrutement des élèves pour les écoles élémentaires. - la non prise en compte des spécificités du quartier et des besoins des élèves. L’ambition de l’Éducation Nationale doit rester la réussite de tous en tenant compte des difficultés de chacun, c’est pourquoi nous exigeons qu’à la rentrée 2011 tous les postes soient maintenus dans les écoles du Garros. _ Nous demandons également qu'une concertation entre tous les partenaires concernés permette de redéfinir un nouveau {contrat de réussite} et d'éclaircir les projets et l'engagement concret de l'Inspection académique pour les élèves du quartier et les écoles qui les accueillent. « Luc Chatel souhaite adapter le nombre d'élèves à la situation de l'établissement, selon qu'il est en zone sensible ou dans un quartier huppé parisien. "Adapter nos moyens à la réalité des élèves de chaque école, c'est ce que nous demande la Cour des comptes", a-t-il souligné. » _ Source : {Chatel se défend sur les suppressions de postes dans l'éducation}, [Reuters->http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE6501A620100601], 1er juin 2010.